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Au moment où se clôt l’Exposition universelle de Milan (environ 20 millions de visiteurs sur 6 mois), je reçois les clichés de Laurent Scavone, directeur artistique et photographe lillois. Je découvre des plans serrés sur les pavillons internationaux qui offrent un regard très différent de ce qu’on a pu voir dans les médias. J’aime la mise en perspective, le jeu des couleurs, les vues orientées vers le ciel. Un parti pris surprenant que l’artiste revendique comme une réaction à un événement qu’il juge « hyper marchand kitch ». Alors que le thème donné pour cette édition « Nourrir la planète, énergie pour la vie » devait nous donner matière à alimenter notre pensée, on y trouve la prédominance de marques comme Ferrero, Coca, Lindt, les banques… et bien peu de pavillons engagés dans l’éclairage de ce thème.
A Laurent Scavone d’ajouter : « Quel pays a vraiment respecté le thème de « Nourrir la planète » ? Je me suis centré sur ceux qui n’ont pas été prétentieux, ceux dont la culture n’était pas caricaturale, ceux dont l’architecture apportait contemplation plutôt qu’auto-satisfaction, ceux qui n’avaient rien à vendre à ceux qui n’avaient rien à offrir… »
Au final, le travail photographique amène un point de vue aérien très esthétique. Une envolée qui joue davantage sur le détail et l’angle, plutôt que sur l’ouverture de larges plans.
Un autre regard qui brouille les pistes et provoque des sensations vertigineuses. Une seconde façon de vivre cette exposition de façon plus intime et artistique. A vous de juger !
http://scavonelaurentphotos.tumblr.com