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ELLE Décoration Italie / Juin 2014
Texte Emmanuelle Morice – Photos @ Didier Delmas
Ce projet de construction a été motivé par la beauté exceptionnelle d’un ancien parc situé dans la campagne bruxelloise. Ses initiatrices Daphné Daskal et Stéphanie Laperre imaginent parfaitement comment jouer avec les arbres centenaires existants, la pente du terrain pour créer un habitat qui se fonde dans cet écrin vert.
Pour le deux architectes, la valse des regards de l’intérieur vers l’extérieur motive la conception de cette somptueuse demeure. La maison est intégrée au plus près de la nature afin d’en jouir harmonieusement et de lui laisser la place d’honneur. Scène de contemplation permanente, c’est autour d’elle que se dessinent les jeux de transparence, d’ouverture, de perspective… Dés l’entrée dans le parc, le regard est happé par une allée composée essentiellement de massifs de rhododendrons. Arrivé face à la maison, on perçoit à travers les vitres le jardin arrière et notamment un très beau magnolia qui annonce une atmosphère légère et poétique. Ce pavillon dans la nature s’inscrit dans une architecture extérieure et intérieure qui se veut indémodable et non datée. Le parc avec ses vieux arbres centenaires est resté au plus proche de ses origines. Seuls des massifs ont été ajoutés autour de la maison pour lier le plus possible les volumes cubiques avec la nature organique.
Le choix des matériaux reprend cette même logique de résonance entre habitat et nature pour en souligner toute la cohérence et l’osmose. La brique extérieure s’aligne sur la couleur des troncs d’arbre, le béton brut se poursuit sur les terrasses extérieures et sur les auvents. Ce prolongement participe au travail sur l’horizontalité cher aux architectes d’intérieur. Il s’inscrit également dans le respect de l’intimité et du cadrage de la nature.
A l’intérieur, les deux esthètes imposent également des matériaux bruts organiques. Le sol est en terrazzo/béton couleur sable. La cuisine et la salle de bain des parents se revêtent d’un marbre calacatta classique. Dans le salon TV, le tissu verdâtre fait référence à la couleur de la nature. Les portes de la cuisine ont été fabriquées sur mesure en palissandre.
La circulation intérieure est également en communion avec le parc et sa végétation. Le bureau est orienté sur le jardin situé à l’avant ainsi que le séjour. Le salon et la salle à manger sont quant à eux tournés vers le jardin développé à l’arrière, tout comme la cuisine et la bibliothèque. Le salon TV traversant jouit des deux côtés du parc. Le second étage n’épouse qu’une partie du rez-de-chaussée afin d’instaurer une architecture aérienne qui ne domine pas la nature. A ce niveau, se trouve l’espace parental composé d’une chambre, d’une salle de bain et d’un dressing. A l’opposé, l’espace enfant se développe autour de trois chambres et d’un espace commun ouvert sur le patio.
Côté déco, Daphné Daskal et Stéphanie Laperre imposent des choix minimalistes mais extrêmement justes. Face à la richesse végétale extérieure, elles travaillent une richesse artistique intérieure. A elles de préciser : « nous souhaitions créer une belle enveloppe pouvant accueillir la collection de mobilier et œuvres d’art des propriétaires. Nous avons privilégié des espaces purs et sans décoration superflue, misant uniquement sur le fonctionnel afin que les pièces de collection trouvent et prennent leur place. »
